REVUE DE PRESSE


LA PRESSE
25 mai 2009





LES ACTUALITÉS, samedi 9 mai 2009, p. a6

Sondage
L'accès aux soins reste difficile pour les victimes du cancer

Gervais, Lisa-Marie

Les personnes atteintes de cancer n'ont pas accès facilement et rapidement aux soins, et les coûts de ces soins demeurent un obstacle important, révèle un sondage Léger Marketing commandé par la Coalition Priorité cancer.

Plus du tiers des personnes malades ont dû se déplacer dans une autre ville ou une autre région pour rencontrer un oncologue ou se faire traiter et 29 % des patients interrogés n'avaient pas d'assurance maladie, rapporte l'enquête réalisée en avril dernier auprès de 800 personnes atteintes du cancer ou ayant un proche atteint de cette maladie. La marge d'erreur est de 3,46 %, et ce, 19 fois sur 20. L'accès aux tests diagnostics, y compris les résultats, de même qu'aux oncologues a été jugé difficile ou long par les répondants dans une proportion de 10 à 23 %.

Le comédien Alain Zouvi, porte-parole avec Anne Lagacé-Dowson de la Conférence nationale pour vaincre le cancer, a vécu ces difficultés de près. Sa mère, la comédienne Amulette Garneau, est morte récemment du cancer et son épouse a survécu à un cancer de la langue. «J'ai vu des gens qui ont travaillé avec coeur pour aider ces deux personnes-là. Mais j'ai vu aussi qu'on attendait, que des traitements qui devaient se faire en une journée étaient sans cesse retardés. J'ai vu qu'on ne pouvait pas répondre à mes questions au sujet des diagnostics», a souligné M. Zouvi.

Selon l'enquête, les différents services et l'information sur les soins n'étaient pas toujours disponibles. De 15 à 21 % des personnes atteintes de cancer ont eu un accès difficile, ou pas d'accès du tout, au soutien psychologique, à une infirmière pivot, à un médecin de famille, à un CLSC ou à des services de réadaptation. Et 30 % n'ont pas reçu d'information sur les organismes communautaires pouvant leur fournir une aide.

Pour un registre québécois

Les porte-parole de la Coalition ont affirmé avoir demandé ce sondage parce que les données existantes ne sont pas colligées et organisées de manière à pouvoir les comparer dans le temps ainsi qu'aux autres provinces canadiennes ou pays. «On n'a pas le fameux registre. On ne peut pas comparer avec rien, on ne sait pas si on s'améliore ou si on se détériore. Tant qu'on ne saura pas ça, il n'y a personne qui va pouvoir être tenue pour responsable de quoi que ce soit», a soutenu la présidente de l'Ordre professionnel des technologistes médicaux du Québec, Nathalie Rodrigue, également l'une des porte-parole de la Coalition Priorité cancer.

Sans se prononcer sur un échéancier, le ministère de la Santé a précisé que l'élaboration d'un registre était en cours. Au Québec, le cancer fauchera 20 000 vies cette année et 44 200 nouveaux cas seront diagnostiqués.

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